Pamela Norton C’est le nom qui m’est venu En rêvant d’une Créole Au corps d’idole païenne Quand Buddy Bolden Défilait dans Storyville C’était la reine de tous les marching bands De la Nouvelle-Orléans Dix ans plus tard, Pamela danse dans les bars de Chicago Louis Armstrong, King Oliver, stars du ghetto Ambassadeurs du peuple noir Le diable au corps, la bouche en feu, les lèvres en sang Soufflent dans son cœur Le vent de leur liberté Pamela Norton C’est le nom qui m’est venu En rêvant des rues d’Harlem Dans les années folles J’ la vois s’élancer Comme un oiseau qui s’envole Sur les volutes enflammées Du piano de Jelly Roll Morton Pamela Norton C’est le nom qui m’est venu D’une madone aux seins nus Que j’adorais dans ma chambre Quand, le corps brûlant Et la tête dans les étoiles J’ dansais sur la voie royale De Duke Ellington Mille neuf cent cinquante Je venais d’avoir dix ans Quand, à la radio Les grands oiseaux Partis de Louisiane Sont venus me voir Pour me planter dans les veines La graine et la flamme Des musiques noires Révolutionnaires