J'ai rencontré des mecs qui changeaient de costardD'après le cours du kopeck ou celui du dollarDes monstres dégoûtants, des crapauds pleins de baveEcroulés de rire en contemplant d'autres épavesJ'ai vu des femmes et des enfants, les yeux fardés, tout noirsPerdus et pourtant si sûrs d'eux, bizarre, bizarreDes gigots qui gigotent et des clodos qui mégotentDes musiciens qui jouent toujours la même noteJe les ai rencontré un soirDans ma vie, ma rue, au hasardIls sont restés dans ma mémoireChacun rangé dans son tiroirBienvenue sur mon boulevardQuand vien la nuit, quand ma raison s'égareOmbres paumées, recalés de l'espoirCompagnons du blues et du dérisoireOubliés dans les moments de candeurVous revenez dès que j'ai mal au cœurPartager mes faiblesses et mes erreursVous êtes un peu de mes amarres, un peu de mon histoireMais bienvenue sur mon boulevardQuand vient la nuit, quand ma raison s'égareJ'ai vu des vermeils et des bleus, des vertes et des biensmûresDes muets mauvais qui écrivaient sur les mursLes filles étaient de joie, les hommes étaient de peinePoint commun : dans leurs yeux c'est bien la même haineDes révoluionnaire qui voulaient remplacerLes méfaits de leurs pères par leurs propres excèsJe les ai rencontrés un soirDans ma vie, ma rue, au hasardIls sont restés dans ma mémoireChacun rangés dans son tiroirBienvenue sur mon boulevardQuand vient la nuit, quand ma raison s'égareOmbres paumées, recalés de l'espoirCompagnons du blues et du dérisoireOubliés dans les moments de candeurVous revenez dès que j'ai mal au cœurPartager mes faiblesses et mes erreursVous êtes un peu de mes amarres, un peu de mon histoireMais bienvenue sur mon boulevardQuand vient la nuit, quand ma raison s'égareBienvenue sur mon boulevard...