Lorsque tu me liras, Christie, je te regarderai dans le pare-brise Tu viendras ?oi, tout enti?, comme la route Lorsque tu me liras, la maison sera silencieuse Et mon silence ?oi te remplira tout enti? aussi Avec toi, dans toi, je ne suis jamais silencieux C'est une musique tr?douce que je t'apporte... Quant ?oi, tu verses au plus profond de ma solitude, cette joie triste d'?e, cet amour que, jour apr?jour, nous b?ssons, en d?t des autres, en d?t de cette prison o?us nous sommes mis, en d?t des larmes que nous pleurons chacun dans notre coin, mais pr?nts l'un ?'autre Je te voyais, ces jours-ci, dans la lande, l?as, o? sais Je t'y voyais bouger, ?eine te pencher vers cette terre que nous aimons bien tous les deux, et tu te prosternais ?emi, comme une madone, et je n'?is pas l?. ni toi... Ce que je voyais, c'?it mon r?... Ne pas te voir plus que je ne te vois Je me demande la dette qu'on me fait ainsi payer. Pourquoi ? L'amour est triste, bien s?mais c'est difficile, au bout du compte, difficile Dans mes bras, quand tu t'en vas longtemps vers les ?iles et que tu me demandes de t'y laisser encore... encore... Je suis bien ; c'est le printemps, tout recommence, tout fleurit, et tu fleuriras aussi de moi, je te le promets La patience, c'est notre grande vertu, c'est notre drame aussi Un jour, nous ne serons plus patients Alors, tout s'?airera et nous dormirons longtemps et nous jouirons comme des enfants Tu m'as refait enfant ; j'ai devant moi des tas de projets de bonheur Mais maintenant, tout est arr? dans ma prison J'attends que l'heure sonne Je me perds dans toi, tout ?ait Je t'aime, Christie Je t'aime