Jean Ferrat

Les touristes partis

Jean Ferrat


Les touristes, touristes partisLe village petit à petitRetrouve face à lui-mêmeSa vérité, ses problèmesLes touristes, touristes partisLa vie semble marquer la poseLes belles n'iront plus au boisJe vous aime métamorphosesDes saisons vertes aux aboisDe champignons et de châtaignesDe terre et de genêts mouillésLe coin des cheminées s'imprègneDu parfum des longues veilléesLes touristes, touristes partisLe village petit à petitRetrouve face à lui-mêmeSa vérité, ses problèmesLes touristes, touristes partisLes vieux se chauffent en silenceSur cette place sans un bruitUn soleil pâle de faïenceSur leurs épaules s'assoupitOn parle de pêche et de chasseOn joue aux dés ou aux tarotsLes enfants montent d'une classeLes femmes changent de tricotLes touristes, touristes partisLe village petit à petitRetrouve face à lui-mêmeSa vérité, ses problèmesLes touristes, touristes partisLes rivalités de clocherEn de secrets conciliabulesLe long des ruelles cachéesCouvent au feu du crépusculeIci nul n'oublie jamais rienNi ce que fut votre grand-pèreNi ce que vous faisiez gaminQuand vous alliez à la rivièreLes touristes, touristes partisLe village petit à petitRetrouve face à lui-mêmeSa vérité, ses problèmesLes touristes, touristes partisPartout les hommes sont les mêmesIci sans doute comme ailleursIls lancent au loin leur " je t'aime "Le ventre noué par la peurLe ventre noué par la peurDe l'avenir insaisissableToujours en quête d'un coupableToujours en quête du bonheur