Froideur d' un caveau de glace aux mille reflets De diamants, éveille les âmes éperdues Dans un triste sommeil. Les saphirs feux-follets ancestraux, assidus A ces lieux majestueux, viennent cristalliser Les derniers pleurs vermeils! Ces colonnes de verres où rutile l'or, S'élèvent vers les firmaments océaniques. Miroir de vos grandeurs Je gravis tel un chevalier énigmatique L'infini de ces marches, puis paraît l'aurore De vos fastes demeures Ô mes aïeuls! le souffle De vos chœurs m'ensorcelle La colère s'essouffle Mais l'amer goût morcelle Toujours l'âme attristée L'arc de triomphe pareil à la porte du Peyrou, Sous lequel je m'égare, miroite vos gloires. J'entrevois l'immortalité de vos pouvoirs (En ces roses de rubis, le désespoir échoue) Apollon! depuis son éternel bassin Projette cette pluie, poussière de diamants, Scarifie les esprits délicieusement J'hurle la beauté de ce monde cristallin ! Ô mes aïeuls! le souffle De vos chœurs m'ensorcelle La colère s'essouffle Mais pourquoi tolérer J'aimerais détester! Sanctuaire de Cristal! Royaume ancestral! Je contemple la lumière de ce cortège Où l'émeraude s'entrelace à la neige J'entraperçoit le noble mirage du Lys! Sanctuaire de glace! Mémoriel palace! Je contemple la lumière Où l'émeraude s'entrelace Au noble mirage du Lys! Sire! je vous ai vu dans les bras d'une mort Pourtant sur ce trône vous voici sans remord Sires! j'ai cru en vos trépas Mais sur vos trônes vous voilà Couronnés du Seigneur des puretés Un cœur pur noircit d'encre misanthropique Erre au sein de ces abysses mélancoliques Privilège pour un noble en manque de passé Qui maintenant rejoint par ce gouffre constellé Ces terres verdoyantes, ces nymphes, ces fées!