Conte Michel

La source coule

Conte Michel


La source coule et l'oiseau chanteLes feuilles poussent au printempsLa pierre roule sur la penteIl n'en peut pas en être autrementLa source coule et l'oiseau chanteLes feuilles poussent au printempsLa pierre roule sur la penteIl n'en peut pas en être autrementMaintenant je ne fais plus l'amour par plaisirMaintenant je ne fais plus ma vie par désirJe fais l'amour par amour, je fais ma vie par envieMaintenant je ne choisis plus, j'obéisQuand je pense qu'il ne me reste guère plusQue la moitié, peut-être, de ma vieQuand je sais tout ce que j'aurais dû faireSi, mais, le passé est mort alors tant pisEt puis quand je suppose, ou plutôt, je soupçonneQue pour vieillir et que ce soit joliIl faut au moins avoir fait quelque choseMais quoi ? Je n'en sais rienDu moins pas aujourd'hui maisLa source coule et l'oiseau chanteLes feuilles poussent au printempsLa pierre roule sur la penteIl n'en peut pas en être autrementLa source coule et l'oiseau chanteLes feuilles poussent au printempsLa pierre roule sur la penteIl n'en peut pas en être autrementMaintenant je ne vous souris plus par devoirMaintenant je ne vous parle plus pour savoirJe vous souris par amour et je vous parle par envieMaintenant je ne choisis plus, j'obéisEt chaque jour j'attends qu'une fenêtre s'ouvreSur un jardin que je n'ai pas cherchéEt chaque jour je me dis que peut-êtreQue c'est aujourd'hui que ça va m'arriverAlors, comme un aveugle devant un feu rougeJ'attends quelqu'un qui me prendra le brasEt ce jour là, ce jour là, je l'espèreMais quand viendra ce jour ?Cela je ne sais pas, maisLa source coule et l'oiseau chanteLes feuilles poussent au printemps(Maintenant je fais l'amour par amour)La pierre roule sur la penteIl n'en peut pas en être autrement(Maintenant je fais ma vie par envie)La source coule et l'oiseau chanteLes feuilles poussent au printemps(Par amour, par envie)La pierre roule sur la penteIl n'en peut pas en être autrementLa source coule et l'oiseau chanteLes feuilles poussent au printempsLa pierre roule sur la penteIl n'en peut pas en être autrement...