Charles Trénet

Liberté de Paris

Charles Trénet


Liberté d'Paris, quand vient le soirEt que, dans l'faubourg, brusquement, scintilleComme un feu d'amour,Comme un grand espoir,Comme un cœur joyeux de vivre sa vie,C'est mon monde à moi, celui d'la nuit,Du mystère des rues, des ombres qui s'effacent.Est-ce l'amour qui vient, est-ce l'amour qui passe,Plaisir ou bonheur, ce soir qui me suit ?Bel étranger que me veux-tu toi qui me frôles ?Rien qu'un désir sans lendemain je sais... J'ai peur.Rien qu'un désir, je n'trouve pas ça vraiment très drôleCar ce que j'aime, c'est de me perdre avec douceur.Dans les rues d'Paris, si j'ai l'cafard,Quand je sors la nuit tout seul sans personne,Que m'importe à moi pourvu qu'je frissonneD'vivre enfin ma vie quand vient le soir.