Je vois la mécanique Au-delà du banal Très souvent, je panique À l'idée d'avoir mal Si tout est méthodique Même l'instinct animal Quand c'est trop catholique C'est pas original Je vends le pathétique Au prix de l'idéal J'entends dans la musique Un sanglot orchestral Mais souvent je panique De façon magistrale Tout est automatique Pour un cœur qui s'emballe Je passe de l'hystérique À la pierre tombale Pour une poignée de fric Ou de subliminal Moi je renvoie mes cliques Et mes claques à la malle Si les fleurs en plastique Poussent d'égales à égales Dans tes yeux cathodiques Le monde entier s'affale Au fond de la boutique Pour la vente finale Je crains parfois les flics J'ai peur de l'hôpital Une crise de panique La gouverne est mentale Un petit coup de trique Au lobe occipital La maladie chronique C'est le temps qui dévale Quelques millions de clics Une queue de cheval Très souvent, je panique À l'idée qu'on détale Comme des lapins magiques Dans des champs de pétales Y'a pas qu'en politique Où l'amour est anal Quand les barbituriques Au pied du piédestal Dévorent le romantique Du vortex cérébral Comme elle devient tragique Comme elle devient létale Tout aussi véridique Qu'aliénée mentale La bête est mécanique Le théâtre est bestial Comme la vie est oblique Comme la vie nous avale