Daniel Boucher

Le poète des temps gris

Daniel Boucher


Y t'a vu en d'sous de ton visageY t'a vu, tout nu, jusqu'au fond des yeuxY t'a vu en d'sous de ton imageY t'a vu, tout nu, jusqu'au fond du mieuxJusqu'en d'sous du paysageLa carte postale, les montagnes, le ciel bleuJusqu'à l'endos, jusqu'au messagePas trop touriste, plus nomade, plus squatteuxCe p'tit homme seul qui va son cheminLa tête baissée , mais fierFier d'aller face au vent mauvaisFier d'aimer même en enferFier de luiFier de toé aussiY veut pas savoir ton bagageC'que t'as vu, c'que t'as su, c'que t'es capable de direY veut pas savoir ton faisageSi tu runnes, si tu sonnes, si t'es capables sourirePour lui, c'est plus le chantageLa mélodie, le son du respireLe son du fond, le grand voyageCelui qu'on n'a jamais fini d'finirBonhomme de rue, bonhomme de rienBonhomme qui voit clairBarbouilleur de parcheminChercheur de lumièreBen ouiPoète des temps grisY aimerait ça ne rien voirComme tout le monde, pas s'en faireComme tout le monde, toutte connaîtrePis toutte savoirParler sans dire, pis regarder sans voirY adore le monde, mais y est tout seul au mondeY mouille dans son désertCe p'tit homme seul qui va son cheminLa tête baissée, mais fierFier d'aller face au vent mauvaisFier d'aimer même en enferFier de luiFier de toé aussiBonhomme de rue, bonhomme de rienBonhomme qui voit clairBarbouilleur de parcheminChercheur de lumièreBen ouiPoète des temps gris