Oooooh, l'hiver indien Exilé intérieur, accroché à son radiateur Quand tombe le mercure Que le ciel pique du nez Les éclaircies sont des fissures Dans un plafond goudronné Faut encaisser le choc thermique Les échanges d'amabilités Pour fondre la glace, moi c'est emric Buyomba enchanté Ici mon prénom catholique Est un passe-droit à ma couleur Car dans les familles à salaire unique On fait du 5 euros de l'heure Oooooh, l'hiver indien Exilé intérieur, accroché à son radiateur Paris et sa couronne Paris et chambres de bonne Ses boulevards larges comme le fleuve Ici peu de chomp de manœuvre Dans mon cas en classe prépa C’est la course au certificat Les papiers cest le graal Dans les bidonvilles à la verticale Où les assos evangéliques Font la sécu jusqu'au quick Ici c'est hiver 54, sans l'abbé pierre Dans ses villes en polyester (freeze) Bousculades pour une place assisse Dars ses taxis-brousse modernes Ca fait 8 mois que l’on hiberne Oooooh, l'hiver indien Exilé intérieur, accroché à son radiateur Stockholm c'est la mine On neige en plein délire Des flocons, des flocons, des flocons Et pas de linge aux balcons Soleil pàle, couleur néon Mimétisme, teint ca méléon Ici c'est l'empire du mal Des villes souterraines Du métro à ma piaule Telle une bouillotte humoine Les démarches tuent ma patience Assigné à résidence Entre isolement et repli