Hugues Aufray

La femme du Liberia

Hugues Aufray


"Je suis une femme du Liberia" dit-elle
"Je vais te donner de l'eau dans mes mains" dit-elle
Oh, oh, oh
Et l'eau dansait comme le ciel dans ses prunelles
Belle, belle

J'étais fatigué, j'avais la gorge sèche
Mais j'ai bu dedans ses mains de l'eau douce et fraîche
Oh, oh, oh
Mais ce n'est pas de l'eau de pluie, ça, dis, ma belle
Belle, belle

Je lui ai dit "Femme du Liberia, 
Où trouves-tu de l'eau si surnaturelle ?
Oh, oh, dis, où la trouves-tu, cette eau si claire
Et si belle, belle ?"

"Du haut des montagnes des neiges éternelles
Elle vient doucement jusqu'ici" me dit-elle, belle
"Oh, oh, douce, douce est l'eau de mon puits, oui"
Disait-elle, belle

"Du haut des montagnes des neiges éternelles
Le Seigneur nous l'envoie comme à tous ses fidèles"
Belle
"Oh, oh, douce, douce est l'eau de mon puits, oui"
Disait-elle, belle

"Au bord du torrent dont l'écume étincelle
Ça abreuve l'olivier comme la tourterelle
Oh, oh, douce, douce est l'eau de mon puits, oui"
Disait-elle, belle

"Mais regarde là-haut, la cascade étincelle
Et le lion vient y boire ainsi que la gazelle, belle
Oh, oh, douce, douce est l'eau de mon puits, oui"
Disait-elle, belle, belle

"Le sol est brûlant, la chaleur est mortelle
Mais je bois dans tes mains comme dans une écuelle, belle"
Oh, oh, douce, douce est l'eau de mon puits, oui
Disait-elle, belle

Je lui ai dit "Femme du Liberia
Où trouves-tu de l'eau si surnaturelle ?
Oh, oh, dis, où la trouves-tu cette eau si claire
Et si belle, belle, belle ?

Le sol est brûlant, la chaleur est mortelle
Mais je puise en tes mains comme une vie nouvelle, 
Belle"

Oh, oh, douce, douce est l'eau de mon puits, oui
Disait-elle, belle, belle
de mon puits, oui
Disait-elle, belle, belle
De mon puits, oui
Disait-elle

Waaadeee Waaahahaa