Aubret Isabelle

Paris-Pékin

Aubret Isabelle


Le vent, du pavot blanc
Au temple de la fleur d'or, 
Fait sonner des tambours
De bronze et de velours

La crinière du dragon
Se secoue sur les gonds
De la porte de la lune
Ouvrant sur l'aventure

La marche a commencé
Il y a si longtemps
Au mur les Fédérés
Sont encore si vivants

Que des fleuves ont changé
Et que les paysages
Ont perdu des montagnes
Et gagné des nuages.

De Paris à Pékin
A l'assaut du grand ciel, 
Le vent de la Commune, 
Comme les hirondelles, 
Revient chaque printemps
Chanter à nos oreilles
Nous sommes immortels.

Des trottoirs de Wall Street
A la place Tien-An-Men
Et de la Place Rouge
Aux bas-fonds de Harlem,