Chaque fois qu'une idée se voit suffisamment belle Que le commun des mortels vienne se l'accaparer Et que soudain l'on ne cesse plus de répéter Qu'il faudrait qu'elle appartienne à toute l'humanité. Le poète disait : N'allons mourir pour elle Je dis : Foutons lui la paix , elle n'en sera que plus belle (x2) La liberté est une des premières idées que l'homme Apprivoisait pour en faire la première des normes C'est une belle idée, digne du plus grand apôtre Regrettons qu'elle s'arrête où commence celle des autres. Le poète disait : N'allons mourir pour elle Je dis : Foutons lui la paix, elle n'en sera que plus belle (x2) Une fois que l'humain pose ses grosses mains Sur une idée qui au départ se voulait simple et sûre Une fois qu'en son sein il enfonce son drapeau Et se l'approprie à l'aide de quelque trop grand mot. Le poète disait : N'allons mourir pour elle Je dis : Foutons lui la paix , elle n'en sera que plus belle (x2) Car quand l'idée se fait ordre, devoir, conseil ou menace Quand les dents de la passion viennent mordre sa carcasse Quand de l'intelligence naît le plus laid fanatisme On se demande en silence si l'on n'aurait pas mieux fait De surtout ne jamais ne jamais s'occuper d'elle Et de lui foutre la paix pour qu'elle n'en soit que plus belle (x2) Mais persiste une idée qui n'appartient qu'à l'espèce Précédemment citée, et c'est une idée maîtresse Une idée qui échappe à toute forme de calcul Et qui ne tue jamais l'homme, je parle du ridicule Le poète disait : N'allons mourir pour elle Je dis : Foutons lui la paix , elle n'en sera que plus belle (x2)