Votre vie, votre ville, embellies de couleurs carnavalesques Seront pour moi la première lune de mon désastre pharaonique Toute cette eau qui vous nourri, sur laquelle vous circulez Ne sera bientôt plus qu'une étendue de putréfaction de corps Le fleuve s'empuantira jusqu'à l'étouffement total de la faune et la flore Canaux seront artères Ruisseaux deviendront veines Vos barques: Funéraires Vos plaintes demeureront vaines Après son passage sur la barque solaire reliant les deux mondes Son sillage dans l'eau laissera une empreinte rougeâtre indélébile Notre voyage commun dans cette nouvelle ère ne manquera Pas de tourmenter vos flots. En volant au-dessus de mon maître pendant Toutes ces quêtes, je n'ai ressenti venant de lui que l'espoir de se venger Et de faire plier ce nouveau monde face à son projet imaginé suite à cet exil C'est là, le début de dix jours démentiels Je ferai naviguer gondoles et autres embarcations sur un fleuve de sang Le rouge recouvrira toute la cité Condamnés à mourir de soif vous creuserez des puits pour trouver une eau potable Mais la profondeur de ma soif de vengeance est tellement conséquente Que la seule force humaine ne pourra pas venir à bout de cette journée de calamités Mais ne vous inquiétiez surtout pas, ne vous sentez pas les seuls visés Il me reste neuf jours pour m'occuper du reste de l'humanité Je me vengerai d'Anubis, d'Osiris, dieux déchus Qui m'ont jugé comme un vulgaire mortel Sans se soucier du pouvoir des magiciens de l'au-delà Duquel je m'étais imprégné pendant votre malédiction Venise, dans les tourments tu t'enlises Vénitienne, tu te noies dans mes veines Vénitien, et tes cris sont vains Vos corps ensanglantés L'eau et le sang je les ai changés