Le 3ème Oeil

Je Touche Du Bois

Le 3ème Oeil


Une foule intriguée à cause d'un négro bridé 
Téléguidé par mes instincts de guerrier, je renaîs et remets 
En question les valeurs de l'évolution de ce son 
J'aurais aimé voler des diams comme Samson 
Mais pour mille et une rimes et raisons des mots bidons 
Sur mon carnet de liaisons 
Faut dire que c'était pas toujours la joie à la maison 
J'enfile mon blouson, Hip Hop diapason 
Loin d'avoir perdu la raison, défilé dans la cité en rappant 
L'amour du Hip Hop m'a pris dans ses filets, surpris 
Comme dans une glace je reflète dans mon écrit 
J'écris ma vie et celle des miens au quotidien 
Mon père aurrait aimé avoir un fils avocat ou médecin 
Qu'il devienne ce qu'il voit et qu'il voie ce qu'il devient 
Je suis le seul maitre de mon destin et jusqu'ici tout va bien 
Pas toaster malgré moi comme ce médecin malgré lui 
Jamais deux MC's en vaudront un averti 

Refrain 
Mes rimes se logent comme une balle côté gauche 
Comme une flèche dans le foie 
Si ce n'est pas les deux à la fois, Venin garde la foi 
143 en moi, suis-je sur la bonne voie ? 
Je touche du bois 

MC parmi d'autres, j'arrive sur la côte 
J'arrive assure ma cote, encore gamin fan de Hip Hop 
Tu sais beaucoup n'y sont pour rien 
Plus une mode qu'un passe-temps pour certains 
Peut-être un rêve de bambin 
Partin d'inconscience comme ceux qui rêvent des parrains 
Dans ces rues incertaines où seul le pouvoir du fric règne 
Mes rimes se logent comme une balle, côté gauche 
Sur le beat elles ricochent, et pour finir une oreille elles te fauchent 
Je prends ton attention même si tu me la prêtes pas 
Ma famille enclenche le premier pas, tu constateras l'ampleur des dégats 
Tout ce que je fais, je le fais par conviction 
Je suis pas un de ces gosses précoces 
Mais je suis doté d'une très bonne intuition 
Venin, pas coté à Wall Street, mais dans les halls, street 
Représente en 98, j'étale mes phases sur le beat comme des flocons 
Je suis trop bon donc trop con, à la première occase 
Je me fonds comme un faucon 

Refrain 

Je me demande pourquoi les gens se tracassent tellement 
Lorsqu'on peut raisonner autrement 
Je demande d'où viennent nos penchants 
Mais est-ce que le vent vient toujours du même endroit ? 
Moi personnelement je n'ai pas le cerveau à l'étroit 
Je pense, mon bras se dépense, ma bouche se relance 
Sur le feu de l'acte j'ai le corps qui suit la cadence 
Je me jette sur le beat, d'un coup ma langue qui débite 
Des milliers de mots, pas de mal, j'ai même du mérite 
Le MC traîne ses cliques dans les quartiers non chics 
Le fric, les coups de criques 
Partout où ils vont ils se débrouillent pour foutre la panique 
Nathan, à 13 ans, se conduit comme tous ces enfants 
Fait souvent ce rêve étrange de devenir un truand 
Le rêve fait par tous les jeunes de ma cité 
Lorsqu'ils regardent leurs frères un peu trop excités 
Certains portent la même tronche que le type sur le Pascal 
Car les idées reçues ne sont pas très claires comme sur Canal 
Et moi les poches vides je reste limpide 
Ma musique me guide car j'en reste avide 
Je préfère faire parvenir à ma vie un air plutôt pur 
Au lieu d'être Hoppy, le roi des bavures 
En attendant Venin rêve un premier album 
Pour te prouver que tous les chemins mênent à Mars 
Mais pas à Rome